dimanche 3 juin 2012

Pouring rain.

Ici un texte qui à la base ne devait pas avoir de suite. Mais j'adore ces personnages alors j'en ai fait une, le lien est à la fin. Âmes sensibles s'abstenir c'est un poil ... caliente.
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Enjoy the rain.
« Viens vite. »
Isidora n’avait pas froid.
Elle souriait à la pluie. L’eau s’écrasait sur son visage comme autant de gouttelettes d’extase sur ses joues. L’eau ruisselait sur ses cheveux, trempaient la mince nuisette qu’elle avait enfilé. La mince soierie épousait ses formes renversantes, collait ses hanches dessinée, sa poitrine, ses fesses…
Pieds nus, elle souriait à la pluie.
Deux tâches de lumières inondèrent les minces raies translucides qui chutaient sur le béton, inlassables. Le ciel semblait courroucé, excédé. Il jetait son dévolu sur les quelques âmes qui erraient là. La voiture s’arrêta, Isidora ouvrit la portière et s’engouffra dans le véhicule.
Gabriel se jeta sur ses lèvres. Leur baiser fut aussi chaud que l’automne était pluvieux. Torrides, les mains du jeune homme glissèrent sur les hanches de la belle blonde aux yeux de cristal. Elle s’assit sur son siège et démêla sa langue de la sienne. Gabi reprit la route, brûlant. Il ne savait pas où il allait mais il y allait. Vite. Vite.
Vite.
Isidora brillait de mille feux à la lueur pâle de l’astre lunaire. Son teint laiteux semblait l’irradier dans toute sa splendeur. Tout à coup, elle ouvrit les fenêtres. Toutes. Elle se contorsionna, se glissa avec délices sur le corps de son ami pour ouvrit la sienne, ravit ses lèvres et sa concentration un instant puis sortit la tête dehors, de son côté. Avec la vitesse, l’eau devenait fouet. Implacable. Isidora rit aux éclats. L’éclat sonore fut vacarme, troubla l’onde, fit frémir les nuages.
Elle souriait à la pluie, encore et encore.
Le tonnerre gronda, menaçant.
Isidora aussi gronda.
Puis la voiture s’arrêta.
« Je t’aime, tu sais, je t’aime. »
Gabriel répondit par un baiser. Et Isidora ne s’en détacha qu’à un autre hurlement céleste. La voute obscure fut illuminée brusquement et les flots de lumières révélèrent des flots déchainés. Les vagues léchaient les roches comme autant de coups sur le roc immobile. Isidora céda enfin aux caresses de Gabriel, elle se détourna du paysage.
« Tu es un ange, Gabriel. »
Elle éclata de rire et, avec elle, le ciel riait aux éclats lui aussi.
Gabriel se fit plus insistant. Isidora murmura milles mots à ses oreilles. Une flamme naissait dans son ventre, au fond de ses entrailles. Le désir la rongeait. D’une main fébrile, elle caressa la mâchoire piquante de son amant. Il l’embrassa dans le creux du cou, les épaules, sur les bras. Il lui caressa les seins, lui effleura les hanches. Lorsque sa main glissa plus vers le sol, Isidora l’arrêta, un sourire enfantin aux lèvres. Son sourire. Son renversant, merveilleux sourire.
« Viens. »
Elle ouvrit la portière et se précipita dehors. Gabriel semblait flotter derrière lui, plus que jamais amoureux. Le sol était spongieux, infiltré d’eau mais Isidora était aux anges. Elle tomba à la renverse et entraina Gabriel. Ils roulèrent dans l’herbe, s’échangeant caresses et baisers de plus en plus pressants. De plus en plus brûlants. La chemise trempée du garçon fut arrachée. Il s’offrit à elle, nu. Isidora n’offrait que son corps dans un écrin inondé. Elle murmura quelques paroles qui attisèrent les envie de Gabriel.
Il se jeta sur elle, sauvagement. Jamais on ne luit fit l’amour comme cela. Juste eux, la pluie, l’herbe chatouillant le creux de ses reins. A chaque mouvement de bassin, les brins, tels des centaines de cils, chatouillaient son dos. Les mains de son partenaire aussi l’étreignaient comme jamais. Elle enlaça le beau musculeux de ses bras diaphanes. Sa peau contrastait terriblement avec le teint mat de cet incroyable jeune homme. La pluie battait leurs corps nus, fouettait leur visage. Le vent cinglait leur corps vulnérable. Elle allait tomber dans la profondeur du plaisir lorsqu’elle l’arrêta. Quelques mèches sombres et ondulées tombaient en cascade sur son nez volontaire, sa mâchoire taillée à la serpe et ses incroyables yeux verts. Tellement différents.
Tellement unis.
« Gabriel, mon ange. »
Et puis elle sombra. Lui aussi. Ils extasièrent ensemble. Leur cri, unique, se mêla à la pluie, ténu.
Isidora caressa le visage de Gabriel, doucement. Il avait fermé les yeux. Elle aussi sentait la fatigue effacer le plaisir. Elle murmura encore quelques mots.

« J’ai toujours voulu faire l’amour avec la pluie. »

> La suite.

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